Retour d’expatriation – Juillet 2020

RETOUR D’EXPATRIATION

Même s’il est possible de partir ou de rentrer d’expatriation à n’importe quelle période de l’année, l’été est souvent une période privilégiée pour ces mouvements.

Aujourd’hui, j’ai choisi de parler du retour car comme je l’ai expliqué par ailleurs, celui-ci est souvent moins préparé que le départ or c’est une période de défis pour celui qui la vit.

Préparer un retour, c’est, entre autres, le fait de trouver un lieu de vie, de gérer les éventuelles inscriptions des enfants à l’école (…), de mettre en route tous les contrats de la vie courante, de se confronter « aux plaisirs » des longues réinscriptions administratives, de retrouver un poste et des collègues dans son entreprise, de chercher un job le cas échéant…. C’est préparer ce qui va constituer l’environnement à l’arrivée.

Au-delà de ces aspects courants mais exigeants en termes de temps et d’énergie, le retour engendre très souvent un fort vécu émotionnel insoupçonné. Celui-ci est lié à un nouveau choc culturel.

Pourquoi est-il insoupçonné ?

Ceci s’explique par le fait que le retour d’expatriation est souvent considéré par les uns et les autres comme un retour à la normale. Or cette idée est totalement fausse et ce, pour de multiples raisons.

Tout d’abord, lorsque vous rentrez, vous êtes une personne totalement différente de celle qui est partie. En effet, durant votre absence – et tout comme votre environnement d’origine (pays, entourage familial et relationnel, travail, entreprise…)-, vous avez évolué mais dans un contexte totalement différent. Vous avez alors développé des compétences, qualités, savoir-faire, vision, façon de penser et d’agir pour être en phase avec votre nouvel environnement étranger. Vous avez noué des liens, des amitiés et vous êtes créé un « cocon » à votre image. Ensuite, au-delà des changements personnels, en rentrant, vous passez par un sentiment de perte : vous avez dû dire au revoir à un environnement au sens large du terme et de fait à une partie de vous-même. Enfin, à votre retour, vous êtes confronté(e) à un questionnement et un déséquilibre car vous ne comprenez plus nécessairement les codes de cet environnement que vous connaissiez mais qui a évolué de son côté, en votre absence.

Cette transition vous fait expérimenter beaucoup de nouveauté. Vous, l’expatrié de retour, vous aventurez encore une fois hors de votre zone de confort !

Dans cette période de bouleversements, les ressentis sont variables selon chacun. Pour ma part, à mon retour, c’était comme si je remettais des chaussures que j’avais déjà portées mais qui étaient devenues trop petites pour moi ! A chacun ses métaphores 🙂

Au-delà de ces sentiments, il est fondamental de penser les évènements comme une construction et non comme une reconstruction. En effet, le préfixe « re » de reconstruction évoque une idée de retour en arrière et de répétition. Or l’idée de retour en arrière dans ce contexte est « plombant » et peut provoquer de la nostalgie par rapport à l’expérience de vie à l’étranger.

Il est normal d’éprouver tout un panel d’émotions et de sentiments. L’important est de les accepter, de comprendre leur message mais aussi d’en maîtriser leur intensité de façon à ne pas se fermer face au changement.

Considérer l’installation dans son pays d’origine comme une nouveauté ouvre de multiples opportunités à condition de faire preuve de curiosité et d’ouverture. C’est un nouveau chapitre du roman qui s’écrit quoi qu’il arrive et c’est l’auteur qui décide de l’histoire et du ton de celle-ci.

Vous qui vivez ou vous préparez à vivre cette nouvelle aventure du retour, rassurez-vous : vous saurez vous adapter et vous intégrer puisque vous l’avez déjà fait, ailleurs ! Si vous en doutez, je vous propose d’y travailler ensemble.

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